top of page
collection-quai-branly-paris-jacques-chirac-masques.jpg

Musée du Quai Branly
Jacques Chirac

Le Musée du quai Branly - Jacques Chirac est un musée parisien situé sur les rives de la Seine,
à proximité de la Tour Eiffel et du Trocadéro.
Il est dédié à l'art et aux civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques, et est considéré comme l'un des plus importants musées ethnographiques au monde.

Son Histoire...

L'idée de la création d'un tel musée remonte aux années 1990, sous l'impulsion de l'ancien président français Jacques Chirac, qui avait alors souhaité la création d'un musée consacré aux arts et aux cultures des pays non occidentaux. Le musée a été inauguré en 2006, sous le nom de "Musée du quai Branly", et a été renommé en 2016 en l'honneur de Jacques Chirac.

Jacques Chirac était un homme aux multiples passions, mais l'une d'entre elles le distinguait particulièrement : les arts primitifs. Comment cet homme de pouvoir, issu d'une famille bourgeoise parisienne, avait-il pu développer une telle passion pour des cultures lointaines et souvent méconnues ?

 

Pour comprendre cette obsession, il faut remonter à la jeunesse de Jacques Chirac. Élève brillant, il se destinait à une carrière dans l'administration et avait choisi de suivre des études d'histoire à l'École libre des sciences politiques. C'est là qu'il découvrit l'ethnologie, cette science qui étudie les cultures et les coutumes des peuples du monde entier. Passionné par cette discipline, il se mit à voyager dès qu'il le pouvait, parcourant l'Afrique et l'Asie, découvrant de nouveaux horizons, des modes de vie différents, des couleurs et des saveurs inédites.

 

C'est lors de ces voyages que Jacques Chirac tomba sous le charme des arts primitifs. Dans les villages africains ou asiatiques qu'il visitait, il était frappé par la beauté et la diversité des objets artisanaux qui y étaient fabriqués : masques, statuettes, parures, instruments de musique... Chacun de ces objets était porteur d'une histoire, d'humanisme, d'une signification, d'une symbolique propre à la culture qui l'avait vu naître. Jacques Chirac se mit alors à collectionner ces œuvres d'art, à les étudier, à en comprendre les secrets et les mystères.

 

Mais pour lui, la passion des arts primitifs ne se réduisait pas à une simple collection. Il y voyait un moyen de promouvoir la diversité culturelle, de faire découvrir au grand public les richesses et les spécificités des cultures non-européennes. Pour cela, il créa le musée du quai Branly, qui magnifie aujourd'hui l'une des plus grandes collections d'arts primitifs au monde. Jacques Chirac avait ainsi réussi à conjuguer sa passion pour les arts avec son engagement pour la promotion de la diversité culturelle.

 

Cette passion pour les arts primitifs, Jacques Chirac la partageait avec quelques proches, des collectionneurs et des marchands qui partageaient sa sensibilité pour ces objets rares et précieux. Mais pour lui, elle était avant tout le fruit d'une curiosité insatiable, d'un désir de découverte qui l'avait porté toute sa vie. A travers les arts primitifs, Jacques Chirac avait su trouver un lien avec les autres cultures, une manière de transcender les frontières et les barrières pour mieux comprendre l'humanité dans toute sa diversité. En découvrant ce musée, nous avons été embarqué dans un voyage à travers les civilisations absolument enivrant !

La controverse…

Bien qu'il s'agisse d'un musée impressionnant, il y a un point important à souligner : la controverse entourant la provenance de certains des artefacts exposés.

En effet, le musée du Quai Branly a été critiqué pour son acquisition d'objets provenant de pays colonisés, souvent pris sans le consentement des populations locales. Certains ont accusé le musée de pillage culturel et ont appelé à ce que les objets soient restitués aux communautés d'origine.

 

De plus, il y a également eu des critiques concernant la présentation des objets au musée. Certains visiteurs ont reproché au musée de ne pas fournir suffisamment d'informations contextuelles sur les objets exposés, ce qui rendrait difficile pour les visiteurs de comprendre leur signification culturelle et historique.

Cette question est complexe et controversée, car elle soulève des questions de propriété, de responsabilité et d'identité culturelle. Ce musée, loin d’être le seul concerné (le Louvre également) a travaillé pour répondre à ces questions de manière appropriée, mais la question de la restitution des œuvres d'art reste un sujet de débat dans le monde de l'art et de la culture.

Soulignons aussi que le musée du Quai Branly a mis en place des mesures pour tenter de traiter ces problèmes, notamment en travaillant avec les communautés d'origine pour trouver des solutions et en fournissant davantage d'informations contextuelles sur les objets exposés.

Les expositions du moment

Le Louvre à travers le temps

L'architecture du musee du quai Branly - Jacques Chirac

L'architecture du musée est l'œuvre de l'architecte français Jean Nouvel, qui a créé un bâtiment moderne et audacieux au cœur du 7eme arrondissement de Paris, intégrant des éléments de la nature tels que des murs végétaux et des jardins suspendus. Le musée s'étend sur plus de 40 000 mètres carrés et réunit superbement plus de 450 000 objets, allant de sculptures, de masques et de textiles à des instruments de musique, des armes et des outils de navigation.

Il est constitué de plusieurs éléments distincts :

 

    La nef : c'est l'élément principal du musée, une vaste galerie de 200 mètres de long et de 40 mètres de large qui met en relief les expositions permanentes. Elle est recouverte d'une verrière qui laisse entrer la lumière naturelle et offre une vue imprenable sur la tour Eiffel et les quais de Seine.

 

    Les espaces d'exposition : le musée du quai Branly possède plus de 300 000 objets dans ses collections, dont environ 3 500 sont présentés en permanence. Ils sont répartis dans des salles thématiques qui explorent les cultures et les traditions des différentes régions du monde, sans exclure l'approche anthropologique. Les espaces d'exposition sont disposés en étages, avec des ponts et des passerelles qui relient les différentes galeries.

 

    Les jardins : le musée du quai Branly est également célèbre pour ses jardins, aménagés par le paysagiste Gilles Clément. Ils occupent une superficie de 18 000 m² et sont composés de quatre jardins différents, chacun représentant une région du monde : l'Afrique, l'Asie, l'Amérique et l'Océanie. Les jardins sont conçus comme des espaces de contemplation et de méditation, offrant une pause de verdure en plein cœur de la ville.

 

    Les réserves : le musée du quai Branly possède également un vaste espace de stockage où sont conservés les objets de la collection qui ne sont pas exposés au public. Les réserves sont situées en sous-sol et sont équipées des dernières technologies de conservation.

 

L'architecture du musée du quai Branly est marquée par un style contemporain et novateur, caractérisé par des lignes épurées, des matériaux modernes et une intégration harmonieuse dans le paysage urbain. Le bâtiment a reçu de nombreux prix et distinctions pour son architecture et sa conception écologique, qui privilégie la lumière naturelle, la récupération des eaux de pluie et la géothermie.

La collection du musée est une invitation au voyage et à la découverte des cultures du monde entier. Les expositions permanentes sont divisées en quatre grandes zones géographiques : l'Afrique, l'Asie, l'Océanie et les Amériques. Les pièces exposées proviennent d'une grande variété de pays, allant du Mali à la Chine, en passant par le Mexique et la Nouvelle-Zélande.

 

Le musée propose également une bibliothèque spécialisée, ainsi qu'un théâtre et un jardin d'enfants, proposant de nombreuses activités pour les visiteurs de tous âges et une sortie de qualité avec vos enfants.

 

Le musée du quai Branly - Jacques Chirac est un lieu de rencontre entre les cultures, un endroit où les visiteurs peuvent découvrir la richesse et la diversité des cultures du monde. Il est un hommage à la beauté de l'art, à la richesse de la culture et à la diversité du monde. C'est un lieu de dialogue et de partage entre les peuples, un musée qui invite à la réflexion et à l'ouverture d'esprit.

 

Parmi ces nombreux trésors, certaines œuvres sont particulièrement remarquables et méritent d'être mentionnées :

 

    La statue de la déesse hindoue Durga Mahishasuramardini, du IXe siècle, provenant d'Inde.

    Le masque en ivoire de la reine-mère Idia, du XVIe siècle, originaire du Bénin.

    Le Tiki de Rapa Nui, une statue en bois de l'île de Pâques, datant du XVIIIe siècle.

    Les statues de l'île de Pâques, connues sous le nom de Moaï, qui représentent des ancêtres divinisés et datent du XIVe au XVIIIe siècle.

    Le trésor de la tombe de Shi Huangdi, premier empereur de Chine, comprenant des milliers de figurines en terre cuite, datant du IIIe siècle avant J-C.

    La collection de masques africains de la Côte d'Ivoire, du Gabon, de la République Démocratique du Congo et du Mali.

    Les textiles et costumes des Andes, notamment les ponchos, les chapeaux et les robes en laine colorée.

 

Ces œuvres et bien d'autres encore, présentées dans les galeries du musée, témoignent de la richesse et de la diversité des cultures du monde et de l'importance de leur préservation pour les générations futures.

Notre coup de Cœur Paris Chimeres : les masques africains

Dans les galeries du musée du quai Branly, les masques africains sont exposés tels des sentinelles mystiques, gardiens de secrets ancestraux, témoins silencieux d'une histoire complexe et tumultueuse. Ces masques, provenant de la Côte d'Ivoire, du Gabon, de la République Démocratique du Congo et du Mali, sont des œuvres d'art à part entière, des chefs-d'œuvre de l'artisanat africain, créés avec une virtuosité et une finesse incroyables.

 

Les masques de la Côte d'Ivoire, avec leurs formes épurées et leurs surfaces lisses, témoignent d'une grande maîtrise technique. Ils sont souvent ornés de motifs géométriques abstraits, soulignant la beauté de la forme pure et la perfection de la symétrie. Ces masques reflètent la sérénité et l'équilibre de la culture ivoirienne, une culture marquée par la musique, la danse et le rythme.

 

Les masques du Gabon, quant à eux, sont plus expressifs et dynamiques. Leurs formes sont souvent anguleuses et stylisées, avec des yeux en saillie et des bouches évoquant la puissance et la force. Ces masques sont des objets de cérémonie, utilisés pour communiquer avec les esprits et invoquer la puissance de la nature. Ils témoignent de la complexité de la culture gabonaise, une culture riche en rites et en traditions.

Une pièce très importante du musée du Quai Branly est d'ailleurs un masque Fang du Gabon. Les Fang sont une ethnie présente dans plusieurs pays d'Afrique centrale, et ce masque est l'un des plus célèbres de leur production artistique. Il est particulièrement connu pour avoir inspiré les peintres Pablo Picasso et Georges Braque, qui l'ont utilisé comme source d'inspiration pour leur mouvement artistique, le cubisme.

Le masque Fang est une pièce de grande taille, d'environ 50 centimètres de haut, sculptée dans du bois. Il représente un visage stylisé avec des traits géométriques et une bouche dentée. Les yeux sont en amande et les sourcils sont en arcs. Il est décoré de motifs en relief qui représentent des scarifications rituelles. Le masque est souvent associé à la cérémonie du ngil, une tradition fang dans laquelle les membres de la société secrète portent des masques similaires pour exécuter des danses et des rituels.

Le masque Fang du Gabon est donc une œuvre d'art africaine majeure, témoignant de la richesse et de la complexité des cultures africaines et de leur influence sur l'art moderne occidental.

 

Les masques de la République Démocratique du Congo, en revanche, sont souvent plus décoratifs et élaborés. Ils sont ornés de perles, de coquillages et de plumes, et représentent souvent des figures animales ou mythiques. Ces masques témoignent de la richesse de la culture congolaise, une culture qui valorise l'ornementation et la beauté.

 

Les masques du Mali, plus sobres et minimalistes, sont souvent associés à la culture Dogon. Ils sont sculptés dans le bois, avec des formes épurées et des lignes simples. Ces masques témoignent de la sagesse et de la spiritualité de la culture malienne, une culture qui accorde une grande importance aux ancêtres et aux esprits protecteurs

Une anecdote intéressante est que le musée a été construit sur un site qui a une longue histoire. À l'époque romaine, il s'agissait d'un port fluvial important, et au Moyen Âge, c'était un lieu de passage pour les pèlerins en route vers Compostelle. Plus tard, le site est devenu le quai Branly, où les navires apportaient des marchandises exotiques des colonies françaises. Aujourd'hui, c'est un lieu de rencontre pour les cultures du monde entier.

Cette statue en bois d'un ancêtre Malagan, originaire de Nouvelle-Irlande, une île située dans l'océan Pacifique, au nord-est de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les Malagan sont un groupe ethnique qui vit sur cette île, et ils sont connus pour leurs sculptures et leurs masques cérémoniels qui ont une grande importance culturelle et religieuse.

La statue de l'ancêtre Malagan est sculptée dans du bois de figuier, et elle mesure environ 1 mètre de haut. Elle représente un ancêtre Malagan, un personnage important dans la religion et la mythologie de ce groupe ethnique. La statue est décorée de motifs complexes, représentant des scènes de la vie quotidienne, ainsi que des symboles religieux et mythologiques. Les motifs sont gravés dans le bois et peints avec des pigments naturels, donnant à la statue une apparence colorée et vibrante.

La statue de l'ancêtre Malagan est donc un exemple remarquable de l'art océanien, témoignant de la richesse et de la complexité des cultures de cette région du monde.

malagan-quai-branly

La statue moaï Hoa Hakananai'a de l'île de Pâques est une sculpture monumentale en basalte qui représente un ancêtre masculin. Haute de 2,42 mètres, elle est caractérisée par une silhouette stylisée, avec des bras le long du corps et une tête inclinée vers l'avant. La surface de la statue est ornée de symboles gravés, tels que des tatouages, des chevrons et des croix, qui témoignent de la complexité de la culture de l'île de Pâques. Cette sculpture est considérée comme l'une des plus belles de l'île, et témoigne de la tradition artistique exceptionnelle des Rapa Nui.

Hoa_Hakananai_statue-quai-braly-paris

La fresque de la grande vague de Kanagawa de Hokusai est une célèbre estampe japonaise qui représente une gigantesque vague se brisant sur la côte, avec le mont Fuji en arrière-plan. Réalisée en 1830, cette estampe est considérée comme l'une des œuvres les plus emblématiques de l'art japonais, et a influencé de nombreux artistes occidentaux. Elle montre l'importance de la nature dans l'art japonais, ainsi que la fascination pour les éléments puissants de la nature, tels que les vagues, qui peuvent symboliser la force et la fragilité de la vie. La composition est également remarquable, avec un usage habile de la perspective et du contraste entre les couleurs, qui donne à l'estampe un aspect dynamique et impressionnant.

grande-vague-kanagawa-quai-branly-paris-chimeres

Quelques oeuvres en lumière

Galerie d'Images

Adresse du Musee du quai Branly

37 Quai Jacques Chirac, 75007 Paris

Il n'y a aucun article à afficher pour le moment.

bottom of page