Félins, girafes, phoques… En 2005, s'éteignait Gilles Aillaud, un artiste qui s'était consacré à la représentation intense d'animaux, souvent cloîtrés dans des enclos. Pourtant, ses toiles, contemporaines des débuts de l'art Pop et de son engouement pour les biens de consommation, ne dégagent aucune saveur exotique. Derrière l'apparence de simples représentations animales se profile incontestablement notre rapport à la nature, émergeant comme l'unique et véritable sujet de son œuvre. Une analyse approfondie s'impose à travers la rétrospective orchestrée par Didier Ottinger, commissaire de l'exposition, qui se trouve en parfaite adéquation avec les questionnements de notre époque.
Date: du 4 octobre 2023 au 26 février 2024
Lieu : Centre Georges Pompidou
Envie : Peinture, animaux, nature, société, environnement
EXPOSITION TERMINEE
Lorsqu'on interrogeait Gilles Aillaud sur son choix quasi exclusif de peindre des animaux, sa réponse était concise : « Parce que je les aime ». Bien que contemporain des premières œuvres Pop, avec leur fascination plus ou moins éloignée pour les produits de consommation et la communication de masse, le sujet de Gilles Aillaud pouvait initialement sembler exotique. Toutefois, les questionnements contemporains sur notre relation avec le vivant rendent son iconographie moins déplacée et mettent en lumière l'importance de cette rétrospective tant attendue.
Cette exposition offre l'opportunité de (re)découvrir l'œuvre de Gilles Aillaud, s'inscrivant ainsi dans la lignée des récentes expositions consacrées à des artistes tels que Georgia O'Keeffe ou Germaine Richier. La manifeste objectivité de son art le consacre comme le précurseur d'une nouvelle génération d'artistes captivés par un réalisme emprunté aux technologies modernes de l'image. Faute d'avoir embrassé une carrière de philosophe, Gilles Aillaud a trouvé sa voie dans la peinture. Cette vocation première a légué à son art une nature hybride, évoquant ce que la tradition chinoise qualifiait de "Peinture lettrée".
Plutôt que d'incarner philosophiquement une idéologie, Gilles Aillaud s'est attelé à "peindre philosophiquement". Derrière l'apparence de simples représentations animales, notre relation à la nature s'impose comme l'unique et véritable sujet de son travail. Son "humilité" technique donne corps au rêve d'une réconciliation, s'éloignant de tout désir de "maîtrise" et de "possession" du monde. Les questionnements contemporains sur notre rapport au vivant soulignent davantage l'importance de cette rétrospective, longtemps espérée.
Date: du 4 octobre 2023 au 26 février 2024
Lieu : Centre Georges Pompidou
Envie : Peinture, animaux, nature, société, environnement
Une découverte ! Gilles Aillaud dénonce la superficialité de la consommation et nous force a analyser notre relation avec la nature et notre place dans le monde, ca fait un peu mal parfois... A voir !